En France, 40 000 décès prématurés sont attribués chaque année à la pollution atmosphérique, selon Santé publique France. Longtemps sous-estimé, ce fléau impacte le système respiratoire, et aussi cardiovasculaire et neurologique. Particules fines (PM2,5), dioxyde d’azote, ozone, concentration accrue de pollens agissent sur la santé à court ou à long terme : toux, conjonctivite, allergie, rhinite, gêne respiratoire, bronchite, asthme, maux de tête, fatigue, nausées, malaises, maladies respiratoires chroniques.
Face à ces dangers, le pharmacien joue un rôle majeur dans l’anticipation des risques.
Il alerte sur les périodes à risque (pics d’ozone, particules fines), recommande les bons gestes à adopter : aération du domicile aux heures les plus appropriées, activité physique adaptée, ou encore le port de masque en cas de vulnérabilité.
Il accompagne les personnes fragiles – asthmatiques, insuffisants cardiaques, jeunes enfants, femmes enceintes – en leur fournissant des conseils personnalisés, en vérifiant l’observance thérapeutique (bronchodilatateurs, antihistaminiques, soins d’hygiène nasale...) ainsi qu’en orientant vers un médecin si nécessaire.
Il est aussi en première ligne pour proposer des solutions complémentaires : barrière nasale, brumisateur, compléments adaptés.
Acteur de terrain, le pharmacien informe, oriente et protège. Face à un enjeu environnemental grandissant, sa mission éducative devient essentielle pour limiter l’impact de la pollution sur la santé publique.