Quand on pense « addiction », on l’associe surtout à toutes sortes de substances comme le tabac, l’alcool et autres drogues. Or, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la définit comme « un état, physique ou psychique, causé par la consommation répétée d'une substance psychoactive ou la récurrence d’une activité, impossible à contrôler, et se traduit par la présence de symptômes tels que la tolérance, ainsi que la persistance malgré les conséquences négatives qui en découlent ».
Avec et sans substances…
Jeux d’argent, paris sportifs, jeux vidéo, réseaux sociaux, achats compulsifs, travail ou sport intensif excessif peuvent entraîner perte de contrôle, tolérance, manque, isolement, dettes, anxiété ou troubles du sommeil. Le cerveau réclame toujours plus de stimulation. Ces addictions dites « comportementales » stimulent les mêmes circuits de récompense cérébraux et exposent à de vrais risques pour la santé.
Les manifestations
Temps consacré qui augmente, échecs répétés pour réduire, irritabilité lors de l’arrêt, mensonges, désintérêt pour d’autres activités, impact scolaire, professionnel, financier ou relationnel… Chez l’adolescent comme chez l’adulte, ces marqueurs traduisent un glissement pathologique. Au fil du temps, le cerveau réclame davantage pour ressentir le même effet. La tolérance s’installe, la frustration aussi.
Les bons réflexes ?
La première étape reste le dialogue sans jugement. Fixer des limites claires, proposer des alternatives, réintroduire des plaisirs variés contribuent à rompre le cercle. Un accompagnement aide à comprendre les mécanismes, à restaurer l’estime personnelle et à proposer des stratégies alternatives. Thérapies cognitives, groupes de soutien, suivi médical offrent des résultats probants.
Face au doute ou que le contrôle échappe, mieux vaut consulter. Médecin, pharmacien, psychologue, psychiatre ou structure d’addictologie peuvent aider à rétablir un certain équilibre.