Un sol instable, un dénivelé, une mauvaise réception, un faux pas, un craquement… et c’est la catastrophe. La cheville gonfle, devient douloureuse et le pied difficile à poser. Ce traumatisme ligamentaire peut provoquer des lésions plus graves qu’il n’y paraît. Comme le rappelle la Haute Autorité de Santé (HAS). 20 % de ces entorses entraînent des séquelles durables si elles ne sont pas prises en charge correctement. Déchirures, instabilités chroniques, douleurs résiduelles... Bref ! Un mauvais traitement peut compromettre durablement la mobilité. C’est pourquoi, elle devrait systématiquement faire l’objet d’une consultation dans les 24 heures, et le plus souvent d’une rééducation.
L'importance du diagnostic précoce
Dès le choc, le premier réflexe est de consulter un professionnel de santé, même si la gêne semble modérée. Le bilan clinique est essentiel pour orienter la prise en charge en fonction de l’atteinte ligamentaire (étirement, rupture partielle ou totale) L’imagerie n’est pas systématique, sauf en cas de doute. La stratégie thérapeutique diffère selon l’ampleur : glaçage, compression, élévation, repos relatif, voire immobilisation brève.
La rééducation, un geste indispensable
Pas question d’attendre passivement ! La reprise du mouvement guidée par un kinésithérapeute favorise une récupération optimale. Exercices proprioceptifs, renforcement, étirements ciblés limitent les récidives et contribuent à retrouver une cheville solide.
Non, une entorse n’est pas bénigne par défaut. Non, poser le pied ne suffit pas à évaluer la sévérité. Non, l’immobilisation longue n’est pas toujours la meilleure solution.