Le diabète gestationnel touche environ 16% des femmes enceintes en France selon la Fédération Française des Diabétiques. Le plus souvent transitoire, il disparaît généralement après l’accouchement mais nécessite d’être surveillé s’il est détecté.
Chaque future maman doit donc effectuer, dans un laboratoire de biologie médicale, un test de glucose entre la 24e et la 28e semaine d'aménorrhée. Cette période correspond au moment où les hormones placentaires atteignent leur pic de production. Ces substances peuvent perturber l'action de l'insuline et révéler un diabète gestationnel latent.
Comment se déroule le test ?
- L’examen débute par une première prise de sang réalisée à jeun. Elle consiste à déterminer la quantité de sucre dans votre sang lorsque vous avez l’estomac vide ;
- Il est ensuite nécessaire d’ingérer 75 grammes de glucose sous forme de solution buvable aromatisée. Cette hyperglycémie provoquée ou « HGPO » vise à observer comment votre organisme réagit et gère ce pic de sucre.
- Deux autres prélèvements sanguins sont ensuite effectués à une et deux heures d’intervalle après avoir avalé la solution, afin de réévaluer votre taux de sucre dans le sang.
Les valeurs seuils pour diagnostiquer un diabète gestationnel sont :
- À jeun : ≥ 0,92 g/L
- À 1 heure : ≥ 1,80 g/L
- À 2 heures : ≥ 1,53 g/L
Un seul résultat anormal suffit à poser le diagnostic.
Combien de temps dure cet examen ?
Il est nécessaire de rester plusieurs heures au laboratoire. L’équipe médicale s’assure que vous ne mangez pas, ne fumez pas, ne buvez pas et ne pratiquez aucune activité physique au risque de perturber votre métabolisme et de fausser le test. Cette surveillance étroite permet également d’intervenir si vous ressentez des nausées, une envie de vomir ou que vous avez des vertiges.
Si un diabète gestationnel est avéré, il sera alors nécessaire de contrôler régulièrement votre glycémie jusqu’à la fin de la grossesse avec un dispositif adapté (lecteur de glycémie).