Substances dérivées de l'opium, lui-même extrait du pavot, les opioïdes sont de puissants antidouleurs généralement utilisés lorsque les antalgiques ne suffisent pas ou plus pour trouver l’apaisement.
On distingue deux catégories :
- Les opioïdes faibles : Codéine, Poudre d'opium, Dihydrocodéine, Tramadol, Dihydrocodéine, Nalbuphine ;
- Les opioïdes forts : Hydromorphone, Fentanyl, Buprénorphine, Oxycodone, Morphine, Méthadone.
S’ils agissent efficacement en cas de douleur aiguë ou chronique (mal de dos, arthrose, etc.), d’intensité modérée à sévère, leur usage répété vous expose, notamment, à un risque d’accoutumance après seulement quelques prises. Lorsque l’on en prend pendant une période prolongée, il est possible de devenir moins réactif et d'avoir besoin de doses plus importantes pour obtenir le même soulagement de la douleur. L’organisme s'habituant, il y devient moins sensible. Cette tolérance favorise ainsi une addiction et un surdosage, pouvant provoquer une détresse respiratoire, voire un coma.
4 signes de dépendance :
- En consommer sur une durée plus importante que la prescription initiale ;
- Augmenter le dosage ;
- Essayer d’arrêter ou de diminuer la dose sans y parvenir ;
- Ressentir un état de manque (insomnie, douleurs musculaires, nausées, vomissements, diarrhée, transpiration, etc.).
4 recommandations de la HAS pour contrôler la consommation d’opioïdes :
- Ne les envisager qu'en dernier recours dans le traitement de la douleur chronique non cancéreuse ;
- Ne pas les prescrire pour des douleurs pelviennes chroniques, musculosquelettiques ou dans le traitement de migraines ;
- Effectuer des réévaluations régulières en début de traitement afin d'ajuster la posologie et de surveiller l'apparition d'effets indésirables ;
- Diminuer progressivement le traitement au-delà de 6 mois afin de vérifier s’il est toujours justifié ou si une dose inférieure suffit.
Tout traitement médical nécessite une vigilance accrue. Respectez TOUJOURS les doses qui vous ont été prescrites. En cas de sensation de dépendance, même légère, parlez-en rapidement à votre médecin traitant ou votre pharmacien.