La dengue, aussi appelée « grippe tropicale », connaît une importante recrudescence ! Cette évolution est liée à plusieurs facteurs, notamment les conditions climatiques (chaleurs et pluies) favorables à la prolifération massive de moustiques, en particulier des espèces Aedes aegypti et Aedes albopictus, plus communément appelée « moustique tigre ». Avec la reprise des voyages et le retour des voyageurs pouvant les importer dans leurs bagages, ils investissent peu à peu la métropole…
Les territoires touchés :
- Les départements français d'outre-mer (la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane) ;
- L'Asie du Sud-Est ;
- Les Caraïbes ;
- L'Amérique centrale et du Sud ;
- Certaines zones d'Afrique.
Comment se transmet la dengue ?
Le virus est transmis à l’homme lors d’une piqure par les moustiques femelles du genre Aedes. Si la personne infectée par la dengue n'est pas directement contagieuse, elle peut toutefois contaminer d'autres moustiques « sains » si elle est à nouveau piquée dans une période allant d’un à deux jours avant le début des symptômes et jusqu'à sept jours après. Lorsqu’un moustique se nourrit du sang d’un individu infecté, le virus se réplique dans son intestin puis atteint les glandes salivaires. Ce dernier devient alors vecteur de contamination.
Bien qu’elle soit bénigne, la dengue provoque toutefois une forte fièvre, des douleurs articulaires et musculaires importantes, accompagnées de maux de tête et de vomissements ainsi qu’une éruption cutanée.
Quel traitement ?
S’il n'existe pas de médication spécifique contre le virus, la prise en charge se veut principalement symptomatique :
- Reposez-vous ;
- Prenez du paracétamol pour soulager la douleur et réduire la fièvre ;
- Complétez avec des antipyrétiques en cas de nausées ou de vomissements.
Attention ! Bien que cela concerne seulement 2 à 4% des cas, la forme sévère de la dengue induit une baisse importante des plaquettes dans le sang et une augmentation de la perméabilité des vaisseaux sanguins, selon la Société de pathologie infectieuse de Langue Française (SPILF). Par mesure de précaution, l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont donc contre-indiqués du fait du risque hémorragique.
Si vous ressentez des douleurs abdominales intenses, des vomissements persistants, des saignements, des troubles de la conscience, rendez-vous aux urgences sans attendre.