Contrairement à l’arthrose ou aux rhumatismes dégénératifs liés à l’usure du cartilage avec l’âge, la spondylarthrite est une pathologie inflammatoire chronique. D’évolution lente, cette maladie auto-immune touche les enthèses, c’est-à-dire les points d’attache des muscles ou des ligaments sur les os. Si la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques situées au niveau du bassin sont le plus souvent affectées, d’autres régions périphériques peuvent également être concernées comme les épaules, les pieds ou encore certaines insertions tendineuses aux talons (talalgies), par exemple.
Douleurs lombaires nocturnes, raideur au réveil durant plus de 30 minutes, amélioration des symptômes lors de l’activité physique et aggravation au repos, fatigue intense sont caractéristiques des spondylarthrites.
Une évolution très variable
La spondylarthrite se distingue par la diversité de ses poussées inflammatoires. Certains malades connaissent de rares épisodes douloureux, alors que d’autres endurent une inflammation quasi permanente, provoquant une gêne quotidienne, voire handicapante. Ce processus, appelé ankylose, entraîne un raidissement marqué de la colonne, parfois jusqu’à une fusion osseuse. Les conséquences fonctionnelles sont lourdes : limitation de la mobilité, douleurs chroniques, altération de la posture et perte de flexibilité.
Heureusement, des traitements combinant anti-inflammatoires, biothérapies ciblant le système immunitaire et kinésithérapie régulière existent pour soulager ses symptômes et prévenir ses complications.