Caractérisée par une dégradation progressive du cartilage et une inflammation de la membrane synoviale, l’arthrose affecte près de 10 millions de Français. Selon les chiffres de l’Inserm, elle apparait après 40 ans (3% des moins de 45 ans) pour se généraliser après 65 ans (65% des plus de 65 ans et 80% des plus de 80 ans). Elle représente la deuxième cause d’invalidité après les maladies cardiovasculaires.
Mains, doigts, poignets, coudes, épaules (omarthrose), cou, vertèbres (cervicales et lombaires), genoux (gonarthrose), hanches (coxarthrose)… pratiquement toutes les articulations peuvent être touchées.
Les 4 stades de l’évolution :
- Stade 1 (Précoce). Le cartilage commence à se dégrader, provoquant parfois de légers inconforts.
- Stade 2 (Modéré). Le cartilage continue de se détériorer, entraînant des douleurs articulaires et de l'inconfort lors des mouvements. L’usure du cartilage est inférieure à 50% de son épaisseur.
- Stade 3 (Avancé). La perte de cartilage est plus notable, ce qui peut causer des douleurs chroniques et une limitation de la mobilité. L’usure est supérieure à 50%.
- Stade 4 (Sévère). L’os est à nu, ce qui peut conduire à une altération significative de la qualité de vie.
Plusieurs facteurs de risque identifiés :
- L’âge.
- Un excès de pression sur les articulations en augmentant les contraintes mécaniques : surcharge pondérale, port fréquent de charges lourdes, activité physique trop intense ou la pratique mal contrôlée.
- Des désordres métaboliques générés par le diabète, l’obésité, l’hypertension artérielle, etc.
- Des maladies de l’articulation comme la chondrocalcinose (dépôts de calcium dans le cartilage), la goutte (dépôts d’acide urique dans l’articulation) ou encore les rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique).
- Des anomalies anatomiques ou des déviations de l’axe de la jambe comme le genu varum ou valgum, ou des dysplasies de hanche.
- Des séquelles de traumatisme : fracture articulaire, entorse négligée, luxation, ablation du ménisque.
- La génétique.
Avec une prise en charge adéquate (perte de poids, activité physique, lutte contre la sédentarité, etc.) et des traitements adaptés (antalgiques, analgésiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), infiltrations (corticoïdes, acide hyaluronique, plasma riche en plaquettes (PRP)), il est possible de gérer les symptômes et de réduire son impact.