Radiothérapie, chimiothérapie, certains médicaments… ciblent les cellules à division rapide, dont la kératine, composant essentiel des cheveux et des ongles. Ces traitements ne sont pas sans conséquence. Cassures, décollements, stries, colorations inhabituelles, sécheresse extrême, inflammation du pourtour de l'ongle, douleurs persistantes, perte de mobilité… près de la moitié des femmes sous traitement souffrent de ces troubles.
Un impact bien plus que physique
Ces effets secondaires, souvent invisibles, génèrent gêne fonctionnelle et douleurs, limitant la marche et l’usage des mains. Sans compter qu’ils altèrent aussi l’image de soi et de sa féminité, ajoutant une charge psychologique et la perception d’un corps marqué par la maladie.
Prévention et soins adaptés
Pour limiter ces conséquences, des mesures de prévention peuvent être mises en place pour les protéger :
- Le port de chaussons réfrigérés pendant les cures à l'hôpital. En rétrécissant les vaisseaux sanguins des extrémités, le froid va limiter l’afflux de produits toxiques véhiculés par le sang.
- L’application matin et soir de crèmes ou de baumes de soins riches en beurre de karité pour ongles, ou des huiles de bourrache, de ricin, de jojoba, ou d’amande douce pour les nourrir.
- Les vernis enrichis en silicium contribuent à renforcer l’ongle en agissant sur la kératine, son principal composant. Ils s’utilisent aussi comme base.
- La pose de faux ongles avec des résines spécifiques ne se limite pas à redonner une apparence naturelle. Elle aide aussi à guider la repousse et à protéger la matrice fragile. Les capsules, posées en salon de beauté sont contre-indiquées.
Pharmaciens, oncologues, infirmiers et podologues forment une chaîne de soins essentiels. Leur mission : informer, proposer des solutions adaptées, surveiller l’évolution et orienter rapidement vers un spécialiste si nécessaire.