Chaque année, des milliers d’hommes et de femmes ont besoin de gamètes pour concevoir un enfant. En 2022, environ 1 500 enfants sont nés en France grâce à un don de spermatozoïdes ou d’ovocytes. Mais avec l’ouverture de la PMA à un public plus large, les besoins ont fortement augmenté. Selon l’Agence de la biomédecine, une hausse de plus de 30 % des demandes a été enregistrée entre 2021 et 2023. Sans donneurs ni donatrices en nombre suffisant, les délais s’allongent, et les projets de parentalité sont retardés, parfois de plusieurs années. Sans compter que le don d’ovocytes est deux fois moins fréquent que celui de spermatozoïdes. On compte en 2022, 836 donatrices d’ovocytes contre plus de 1 400 donneurs de sperme.
Comment se passe le don de gamètes ?
- Pour les hommes, le don de sperme est ouvert aux messieurs âgés de 18 à 44 ans inclus, en bonne santé. Le recueil est réalisé après un bilan médical, des dépistages et un entretien psychologique. Le donneur est ensuite invité à effectuer plusieurs prélèvements de sperme dans un centre agréé. Les échantillons sont ensuite congelés et conservés.
- Pour les femmes, le don féminin d’ovocytes s’adresse aux volontaires âgées de 18 à 37 ans inclus, également en bonne santé et après accord médical. Le parcours est plus contraignant, car il nécessite car il nécessite une stimulation hormonale, suivie d’une ponction d’ovocytes sous anesthésie.
Le droit du futur enfant
Depuis la loi de bioéthique de 2021, les futurs enfants issus d’un don peuvent, à leur majorité, s’ils le souhaitent, accéder à des données non identifiantes de leur donneur ou donneuse (caractéristiques physiques, motivation au don, etc.). Cette transparence vise à respecter le droit aux origines.
Gratuit, anonyme et volontaire, le don de gamètes est un acte profondément solidaire. Il répond à une demande croissante et contribue à la naissance d’enfants attendus, tout en protégeant les droits de chacun.