4% des Français sont concernés par la polypose nasale ou « naso-sinusienne », selon la Fondation Rothschild. Cette maladie chronique inflammatoire de la muqueuse résulte le plus souvent d’une sinusite chronique, d’une rhinite allergique récidivante ou encore de l’asthme. En provoquant une réponse inflammatoire prolongée, ces dernières entrainent une atrophie de la muqueuse à l’intérieur du nez et parfois même des sinus, donnant naissance à de petites protubérances molles appelées « polypes ».
Lorsque ces polypes sont de petite de taille, ils sont généralement asymptomatiques. Mais s’ils évoluent trop, ils peuvent engendrer une gêne plus ou moins importante.
7 signes qui indiquent la possible présence de polypes dans le nez :
- Une diminution de l’odorat ;
- Une sécrétion abondante de mucus ;
- Des éternuements répétitifs ;
- Le nez bouché ;
- Une respiration difficile ;
- Des maux de tête ;
- Une sensation de pression sur le front ou le visage.
Comment les déceler ?
Si vous ressentez la présence d’un corps étranger en respirant par le nez, associé à un ou plusieurs de ces symptômes, consultez un oto-rhino-laryngologue (ORL). Il examinera vos fosses nasales de façon minutieuse avec :
- Un nanoscope. Cet instrument lumineux permet d’observer l’entrée de vos narines ;
- Un fibroscope nasal. S’il suspecte la présence de polype plus en profondeur, cet appareil doté d’une petite caméra peut explorer de façon plus lointaine vos fosses nasales ;
- Une IRM. S’il en découvre, cet examen radiologique complémentaire, vise à déterminer la taille exacte et l’emplacement du ou des polypes.
S’ils sont la plupart du temps sans danger, il reste toutefois préférable de les traiter pour éviter qu’ils ne dégénèrent en tumeur cancéreuse.
En présence de polypes, quelle est la conduite à tenir ?
- Faites des lavages de nez réguliers. Un bon nettoyage limite la stagnation d’allergènes ou d’autres résidus (poussière, pollution…) dans vos narines pouvant aggraver la réaction inflammatoire ;
- Prenez des antihistaminiques en cas d’allergie ;
- Complétez avec des corticoïdes en spray. Ils participent à réduire la taille des polypes de façon localisée.
Si toutefois, cette prise en charge n’est pas suffisante, une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale, peut être envisagée. Elle consiste à retirer les polypes afin de faciliter le passage de l’air et retrouver à nouveau une respiration fluide.
N’hésitez pas à demander un avis médical si vous pensez y être sujet.