Les « condylomes », ou « verrues génitales », sont l'une des manifestations de l'infection virale par le papillomavirus humain (HPV). Les souches les plus impliquées dans leur développement sont les HPV 6 et 11.
Ces condylomes apparaissent parfois plusieurs années après avoir été contaminé. Généralement indolores, ils entraînent des démangeaisons ou des saignements lors des rapports sexuels.
Assez fréquents, ils se transmettent par contact direct de la peau et se localisent le plus souvent :
- Chez l’homme : sur le gland, le frein, le prépuce, ou autour de l’anus.
- Chez la femme : sur la vulve, le périnée, les grandes ou petites lèvres ainsi que la région périanale.
Il existe 3 types de condylomes :
- Les « acuminés » : ce sont des lésions bourgeonnantes, uniques ou multiples, de couleur rose ou grise, localisées ou disséminées ;
- Les « papuleux » : ils correspondent à des boutons roses ou de couleur chair. Ils sont isolés ou en nappe ;
- Les « plans » : boutons rouges ou rosés, ils se situent le plus souvent près de la muqueuse anale.
Pour les prévenir, il existe un vaccin efficace recommandé pour tous les jeunes de 11 à 14 ans, avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans.
3 traitements possibles pour les éliminer :
- Chimique. Reposant principalement sur la cryothérapie, ce traitement par le froid à base d’azote liquide permet de détruire les lésions externes.
- Chirurgical. Le laser ou encore l’exérèse sous anesthésie générale vise à retirer chaque excroissance une à une.
- Immunomodulateur. L’application de crème à base d’imiquimod sur la lésion stimule le système immunitaire pour favoriser leur élimination de façon progressive.
La réalisation de frottis réguliers chez les filles, en laboratoire ou chez le gynécologue, permet de les dépister. Chez les garçons, il est recommandé de vérifier régulièrement qu’aucune lésion n’apparaisse sur le pénis ou au niveau de l’anus. En cas de doute, il est conseillé de consulter son médecin généraliste.
La découverte de condylomes nécessite un dépistage complet d'autres infections sexuellement transmissibles (IST) comme le VIH ou l'hépatite B. Il est également indispensable que votre partenaire se fasse dépister par mesure de prévention.