De plus en plus présentes en France et facilement reconnaissables à leur déplacement en file indienne, les chenilles processionnaires libèrent des poils microscopiques hautement allergènes. Nul besoin de les toucher pour entrer en contact avec leurs duvets urticants ! Ces derniers pouvant en effet se propager dans l’air, vous vous y exposez juste en vous promenant en forêt, notamment près des pins et des chênes où elles résident.
Les différentes réactions allergiques liées à leurs poils urticants :
- Sur la peau : une éruption douloureuse avec des démangeaisons intenses et l’apparition de plaques rouges et de cloques.
- Dans les yeux : des douleurs, des larmoiements et un gonflement des paupières. Dans les cas les plus graves, les poils peuvent également abîmer la cornée (kératite) et engendrer des troubles persistants de la vue.
- Dans les voies aériennes : en cas d’inhalation, une gêne respiratoire peut apparaître avec une toux, le nez qui coule, des éternuements et parfois un crise d’asthme.
- Dans la bouche : une hypersalivation, un œdème au niveau de la gorge pouvant induire des difficultés à déglutir.
Si vous avez été touché, voici les premières mesures à prendre :
1. Examinez votre peau et vos muqueuses (yeux, bouche…) à la recherche d'éruptions semblables à des brûlures ou des piqûres d'orties ;
2. Douchez-vous afin de faire partir les poils et changez de vêtements ;
3. Ne frottez pas les lésions pour éviter d’aggraver la situation, de casser les poils invisibles présents et de les propager ;
4. Soulagez les démangeaisons en apposant des compresses froides. Cela aidera à diminuer l'inflammation et apaiser la douleur.
5. Rincez abondamment vos yeux à l’eau froide en cas de lésion oculaire.
6. Sucez des glaçons, vous limiterez l’inflammation et le gonflement si votre bouche est touchée.
Appelez immédiatement le 15, le 112 ou le 114 pour les personnes sourdes et malentendantes, si vous ressentez une gêne respiratoire ou une sensation d'étouffement. Ces ressentis peuvent signaler un choc anaphylactique !