En matière de contraception, les options masculines se résument souvent au préservatif ou au retrait. Pourtant, la vasectomie, aussi appelée « stérilisation masculine », offre une solution définitive, simple et efficace. Selon l’Assurance Maladie, près de 30 000 hommes ont eu recours à cette méthode en 2022 en France, contre près de 20 000 cinq ans plus tôt. Une hausse révélatrice d’un changement dans le partage de la charge contraceptive.
Comment se passe une vasectomie ?
Cette intervention chirurgicale consiste à ligaturer les deux canaux déférents qui permettent le transport des spermatozoïdes des testicules vers le canal éjaculateur. Cette méthode contraceptive empêche les spermatozoïdes de se mélanger au liquide spermatique. D’une durée de 15 à 20 minutes, elle est réalisée par un urologue sous anesthésie locale le plus souvent.
Une technique réglementée
En France, un délai légal de réflexion de quatre mois est imposé entre la première consultation avec un urologue pour évaluer la motivation, écarter les contre-indications, expliquer les modalités… et l’acte. Il est possible de changer d’avis à tout moment. Lors de la seconde visite, si le patient est toujours d’accord, il signe un consentement écrit, autorisant le médecin à pratiquer l’intervention et acceptant les conséquences de la vasectomie sur sa fertilité.
La vasectomie n’est pas une castration
Contrairement à une idée reçue encore répandue, la vasectomie ne touche ni aux testicules, ni à la production d’hormones sexuelles. L’éjaculation, la libido, l’érection et l’orgasme restent inchangés. Le volume du sperme reste quasiment identique, seuls les spermatozoïdes (moins de 5 % du volume total) sont absents.
Attention ! L’effet contraceptif n’est pas immédiat. Il faut attendre trente éjaculations et trois mois pour confirmer l’absence de spermatozoïdes viables dans le sperme, en faisant un spermogramme.