Yeux rouges, douleur oculaire, sensibilité à la lumière, vision floue, larmoiement, sensation de corps étranger dans l’œil... sont les manifestations de nombreuses infections oculaires dont la kératite amibienne. La douleur au départ, relevant plus de la gêne, entraine bien souvent des complications graves (perte de vision permanente, voire une ablation du globe oculaire). Pour rappel, elle représente une des premières causes mondiales de déficience visuelle. Mieux vaut donc poser le diagnostic rapidement grâce à trois méthodes.
Un examen clinique chez un ophtalmologiste
Il est le seul professionnel de santé en mesure d’observer les signes de cette pathologie à l’aide d’un biomicroscope. Grâce à une observation détaillée en haute résolution des structures de l'œil (cornée, conjonctive, cristallin et rétine), cet appareil détecte les lésions cornéennes caractéristiques, telles que des ulcérations et des infiltrats, qui sont spécifiques à cette infection.
Des cultures et tests microbiologiques en CHU
Pour confirmer la présence d’Acanthamoeba, des échantillons de la cornée sont prélevés par grattage, puis envoyés à un laboratoire de CHU pour des cultures et des tests microbiologiques. La culture permet d’isoler l’amibe, tandis que des tests spécialisés déterminent sa présence et son type exact, validant ainsi le diagnostic.
Des tests PCR (Polymerase Chain Reaction)
Cette technique de biologie moléculaire est utilisée pour détecter l'ADN de l’amibe directement dans le tissu cornéen. Elle offre une identification rapide et précise de l’agent pathogène. Elle est particulièrement utile lorsque les cultures ne parviennent pas à isoler l’amibe ou quand l’infection est à un stade avancé.
Un diagnostic rapide et précis est essentiel pour commencer un traitement adéquat et prévenir des complications graves. Si vous présentez des symptômes d’infection cornéenne, consultez immédiatement un spécialiste pour une évaluation complète.