Touchant en moyenne 216 femmes sur 100 000 et 147 hommes sur 100 000 selon Santé Publique France, le syndrome du canal carpien résulte d’une compression du nerf médian au niveau de poignet. Cela provoque des fourmillements, des douleurs principalement localisées dans les trois premiers doigts de la main (le pouce, l'index et le majeur). Selon le niveau d’atteinte, cette neuropathie périphérique affecte considérablement les capacités motrices.
3 causes favorisant son apparition :
- Le diabète ;
- Les troubles hormonaux et métaboliques comme la grossesse, l’hypothyroïdie, ou l’insuffisance rénale chronique ;
- Les troubles musculo-squelettiques (TMS) déclenchés par certains mouvements répétitifs.
5 prises en charge possibles :
- L'immobilisation : le port d'une attelle de poignet, surtout la nuit, maintient l'articulation en position neutre et réduit la pression sur le nerf lésé.
- Les anti-inflammatoires : ils soulagent temporairement la douleur et réduisent l'inflammation locale.
- Les injections de corticoïdes : administrées directement dans le canal carpien, elles procurent un soulagement pendant plusieurs semaines ou mois en réduisant l'inflammation autour du nerf.
- La kinésithérapie : des exercices spécifiques d'étirement et de renforcement participent à améliorer la mobilité et à réduire les symptômes.
- La chirurgie : lorsque les traitements conservateurs échouent ou que le SCC est sévère, deux types d’interventions sont envisagées :
La chirurgie traditionnelle ouverte : elle consiste à sectionner le ligament carpien transverse afin de libérer le nerf médian. Réalisée sous anesthésie locale, cette intervention nécessite de pratiquer une incision de plusieurs centimètres dans la paume de la main.
La chirurgie endoscopique : moins invasive, elle utilise une petite caméra insérée par une ou deux petites incisions. La récupération est généralement plus rapide. Toutefois, elle n’est pas réalisable lorsque le poignet est trop raide, de petite taille ou s’il existe un antécédent de fracture avec un cal vicieux ou en cas de synovite importante.
Dès les premiers signes, consultez votre médecin traitant, un rhumatologue ou encore un orthopédiste afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée avant que la maladie n’évolue.