La plupart des nourrissons développent une jaunisse ou « ictère du nouveau-né », dans les premiers jours suivant leur naissance. Elle se manifeste par une coloration jaunâtre de la peau, des muqueuses et du blanc des yeux.
En cause ? Une accumulation de bilirubine dans leur organisme. Normalement transformée par le foie et évacuée dans les urines et les selles, ce pigment issu de la dégradation des globules rouges a parfois du mal à être éliminé chez les nouveau-nés car leur foie n’est pas encore assez mature pour dégrader toute la bilirubine produite.
Les trois types de jaunisse :
- La jaunisse physiologique : c’est la forme la plus connue. Elle apparaît vingt-quatre à quarante-huit heures après la naissance et disparaît spontanément après dix à quinze jours de vie. C’est le temps nécessaire pour que le taux de globules rouges se régule naturellement dans l’organisme du nourrisson et que son foie devienne pleinement fonctionnel.
- La jaunisse due au lait maternel. Elle est provoquée par certaines substances contenues dans le lait maternel qui interfèrent avec la capacité du foie à excréter la bilirubine. Cela n’empêche en rien l’allaitement. Il est même recommandé aux mamans de faire téter leur enfant plus souvent (au moins huit à dix fois par jour). Cette mesure semble contribuer à accélérer la maturation du foie.
- La jaunisse liée à une incompatibilité sanguine entre la mère et l’enfant. Elle survient lorsque le sang de la mère est de rhésus négatif et que celui de l’enfant est positif. La mère fabrique alors des anticorps qui détruisent les globules rouges du bébé augmentant ainsi le taux de bilirubine dans son corps. On parle alors de la « maladie hémolytique du nouveau-né ».
La prise en charge dépend du type d'ictère identifié. Si la photothérapie constitue le traitement de référence, une transfusion sanguine s’avère parfois nécessaire lorsque la jaunisse est d’origine pathologique.
