S’il n'existe pas de traitement pour la forme sèche ou atrophique de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge, il est possible d'intervenir sur la forme humide ou exsudative. Principale cause de cécité après 50 ans en France, la DMLA touche environ 1,5 million de personnes, avec plus de 3 000 nouveaux cas chaque année.
Une progression lente en plusieurs phases
Silencieuse au début, la DMLA atteint la macula, zone centrale de la rétine essentielle à la vision fine, celle qui permet de lire, écrire ou reconnaître les visages.
La phase précoce correspond à la présence de petits dépôts à l'intérieur et autour de la macula, appelés "drusens", visibles lors d’un examen du fond d’œil. Le plus souvent asymptomatique, l’accumulation de ces « déchets » peut engendrer une déformation de la rétine et entraîner des distorsions visuelles comme des lignes droites qui apparaissent légèrement ondulées. Il est également possible de percevoir d’autres signaux d’alerte comme : une baisse de l’acuité visuelle, des difficultés à différencier les contrastes, un besoin de davantage de lumière pour lire, des tâches floues…
À un stade plus avancé, ces taches, appelées « scotomes », peuvent s’assombrir jusqu’à devenir noires.
Pourtant, il est possible de stabiliser la forme humide de la maladie
Le traitement repose aujourd’hui sur les injections intravitréennes d’anti-VEGF (facteurs anti-prolifératifs). Ces médicaments bloquent la croissance des vaisseaux anormaux, réduisent l’œdème et stabilisent la situation. L’intervention est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale, et renouvelée à intervalles réguliers selon un protocole personnalisé.
Plus l’intervention est précoce, meilleurs sont les résultats. Un suivi rapproché permet d’ajuster la fréquence et d’évaluer l’efficacité.
En cas de signes apparents, prenez un rendez-vous avec un ophtalmologiste.