La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune où le système immunitaire, censé protéger l’organisme, attaque les tissus des articulations, provoquant une réaction inflammatoire chronique. Si elle peut survenir à tout âge, elle apparaît généralement entre 30 et 50 ans, avec un pic autour de 45 ans. Elle est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, en partie due à un effet des œstrogènes sur la fonction immunitaire.
Que se passe-t-il concrètement ?
L'inflammation de la membrane synoviale, tissu qui tapisse l'intérieur des articulations et produit le liquide synovial, entraine son épaississement et une production excessive de synovie qui s'accumule dans l'articulation. Petit à petit, les cellules de l’inflammation détruisent les structures alentours (cartilage, os, tendons et ligaments). Cette maladie affecte principalement les mains, les poignets, les genoux et d’autres articulations, entraînant à terme des déformations et une perte de mobilité.
Comment se manifeste-elle ?
Évoluant par poussée de durée variable avec des périodes d’accalmie, la polyarthrite rhumatoïde s'exprime par des douleurs articulaires, des réveils nocturnes, une raideur matinale, des gonflements et une sensibilité dans les articulations touchées, notamment aux mains, poignets, genoux ou pieds. D'autres signes comme une fatigue intense, une faiblesse générale et une légère fièvre peuvent également être présents.
Maladie évolutive complexe, la PR nécessite un diagnostic aussi précoce que possible. Consultez rapidement un rhumatologue, si vous ressentez des douleurs articulaires persistantes ou des raideurs inhabituelles au réveil. Une prise en charge rapide freine la progression des lésions articulaires et améliore la qualité de vie.