Contrairement aux idées reçues, l'intensité des symptômes ne reflète pas systématiquement la sévérité de la maladie. Cette forme particulière d’endométriose dite « silencieuse » se développe lorsque les lésions de l'endomètre se situent dans des zones peu innervées ou lorsque l'organisme tolère une douleur élevée selon la sensibilité de chaque femme.
Identifier cette forme qui évolue de manière insidieuse nécessite une vigilance accrue ainsi qu’une meilleure connaissance des signaux d'alerte, même aussi discrets soient-ils.
Des signes subtils à ne pas négliger
Même sans douleur intense, quelques indices doivent mettre la puce à l’oreille :
- Une fatigue persistante et une sensation de pesanteur pelvienne constituent les premiers indicateurs.
- Des troubles digestifs cycliques, comme des ballonnements ou une alternance diarrhée-constipation, surviennent parfois durant les règles.
- Des difficultés à concevoir après plusieurs mois de tentatives constituent également un motif de consultation médicale.
L’importance du dépistage
Le diagnostic repose sur plusieurs approches complémentaires :
- L'examen gynécologique qui permet de détecter des nodules ou des zones sensibles ;
- L'échographie pelvienne ou endovaginale qui visualise les lésions ovariennes et profondes ;
- L'IRM pelvienne qui offre une cartographie précise des éventuelles atteintes.
Qui devrait se faire dépister ?
Le dépistage s'impose particulièrement chez les femmes présentant des antécédents familiaux d'endométriose. Les patientes consultant en raison d'une infertilité bénéficient systématiquement d'une recherche.
La détection précoce ouvre l'accès à des traitements moins invasifs et favorise un suivi adapté qui préserve la fertilité et la qualité de vie des patientes concernées.