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Publié le 03/04/2024 | La Rédaction

Médecine générale

Comment agir en cas d’aplasie médullaire ?

Responsable d’une diminution du nombre de cellules dans le sang, l’aplasie médullaire est une maladie de la moelle osseuse provoquant d’importants problèmes de santé. Zoom sur les traitements nécessaires pour la prendre en charge.

Affection rare de la moelle osseuse entraînant une baisse de la production des cellules souches dans le sang (globules rouges, globules blancs et plaquettes), l’aplasie médullaire touche autant les hommes que les femmes quel que soit leurs âges. Elle peut être d’origine immunologique, toxique ou génétique.

Les principaux signes d’alerte :

  1. En cas de déficit en globules rouges : Une fatigue généralisée, un teint pâle, des vertiges, une chute de cheveux, de l’anémie.
  2. En cas de déficit en globules blancs : des épisodes réguliers de fièvre, des infections à répétition.
  3. En cas de déficit en plaquettes : des saignements anormaux, des hématomes au moindre choc.

Elle est dite « partielle » lorsqu’elle ne touche qu’un seul type de cellules ou « totale » si toutes les cellules sont impactées.

Comment la diagnostiquer ?

Le diagnostic de l’aplasie médullaire repose sur :

  • Une analyse sanguine permettant d’évaluer les taux des différentes cellules sanguines et s’ils sont inférieurs aux valeurs normales.
  • Une ponction de la moelle osseuse réalisée sous anesthésie locale. Elle consiste à aspirer à l’aide d’une aiguille creuse une petite quantité de moelle pour être ensuite étudiée au microscope.
  • Une biopsie ostéomédullaire, qui vise également à prélever sous anesthésie locale, un échantillon de moelle et d’os afin d’analyser leur composition.

Quel traitement ?

Lorsque les symptômes sont modérés, une simple surveillance suffit. En cas de répétition des infections et des hémorragies, deux options :

  • La prise d’immunosuppresseurs. Ces médicaments inhibent le système immunitaire du patient afin de limiter la destruction des cellules souches. Le traitement peut durer plusieurs mois.
  • L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Elle consiste à remplacer les cellules du malade par des cellules saines prélevées chez un donneur compatible. Ces dernières permettent ainsi de reconstituer une population normale de cellules sanguines. Cela nécessite une hospitalisation en chambre stérile pendant plusieurs semaines.

Selon le type d’aplasie et la prise en charge mise en place, des solutions complémentaires sont proposées :

  • Des antibiotiques sont prescrits pour prévenir ou traiter les infections.
  • Des transfusions de globules rouges ou de plaquettes sanguines sont réalisées en cas d’anémie ou de thrombopénie prononcées (petites cellules jouant un rôle clé dans la coagulation sanguine).

Il est nécessaire d’effectuer des consultations régulières avec un hématologue afin de suivre l’évolution de la maladie et pour s’assurer de la bonne conduite du traitement.

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