80 à 90% des cancers du col de l’utérus sont des carcinomes épidermoïdes (issus de cellules de muqueuses). Invasifs, ils se développent dans la muqueuse de la partie basse de l’utérus, chez des femmes à un âge médian de 50 ans.

Les premiers symptômes sont souvent discrets, voire inexistants, ce qui rend le diagnostic précoce difficile. Cependant, certains signes peuvent alerter, comme :

- des saignements vaginaux anormaux (métrorragies) par simples contacts de la muqueuse souvent déclenchés par les rapports sexuels, et/ou en dehors des périodes de règles ;

- des sensations d’apesanteurs pelviennes, voire des douleurs dans le bas ventre ;

- une gêne pour uriner ;

- des pertes vaginales inhabituelles.

Les principaux facteurs de risque

Le cancer du col de l’utérus est très majoritairement lié à une infection génitale persistante due à une famille de virus qui se transmettent par voie sexuelle : les papillomavirus humains ou HPV. Les plus fréquemment en cause sont les HPV de type 16 et 18, présents dans plus de 70% des cas de cancer du col de l’utérus.

Cependant, il existe d’autres facteurs de risque comme le tabagisme actif, l’immunodépression (VIH, traitements liés aux greffes …) ou encore les infections sexuellement transmissibles.

Si son développement est généralement lent, prenant plusieurs années avant d’atteindre des stades avancés, mieux vaut toutefois se faire dépister régulièrement.

Le frottis cervical permet de détecter des anomalies cellulaires avant qu'elles ne se transforment en cancer. Il est recommandé aux femmes d’en réaliser un tous les 3 ans à partir de 25 ans. Le test HPV-HR est à faire tous les cinq ans pour les femmes entre 30 et 65 ans pour rechercher la présence du virus HPV.

Le vaccin contre le HPV est capital pour prévenir le cancer du col de l’utérus. Fortement recommandé aux jeunes filles et garçons avant l’âge de 15 ans, il peut également être administré jusqu’à 26 ans, même s’il ne protège pas contre toutes les infections à papillomavirus.