Chaque année, en France, plus de 3000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus (CCU) sont recensés, entrainant environ 1 100 décès, selon Santé Publique France. Dans presque 100% des cas, cette maladie est attribuable à une infection à papillomavirus humains transmise par voie sexuelle. Or, il peut être évité grâce à la vaccination contre le HPV et le dépistage.
Qu’est-ce que le cancer de l’utérus ?
Cette maladie de la muqueuse du col de l’utérus, c’est-à-dire du tissu qui le recouvre, se développe à partir des cellules superficielles du col utérin qui se situe entre l’utérus et le vagin. Ce cancer part d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne.
Bien qu’il soit moins fréquent que d'autres cancers féminins, il reste une préoccupation majeure de santé publique. Car avec une surveillance appropriée, il est possible d'anticiper et de le traiter efficacement.
Le dépistage du cancer de l'utérus repose principalement sur deux méthodes
- Le frottis qui consiste en un prélèvement de cellules du col de l'utérus pour analyse en laboratoire, afin de détecter toute anomalie cellulaire pouvant indiquer un cancer ou un risque accru de développement de la maladie.
- Le test HPV, quant à lui, il identifie la présence du virus du papillomavirus humain, principal responsable du cancer du col de l'utérus.
Le programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus
Organisé depuis 2018, il s’adresse à toutes les femmes asymptomatiques de 25 à 65 ans, vaccinées ou non contre les HPV. Pour les femmes :
- Entre 25 et 30 ans, il se base sur un examen cytologique : deux tests à un an d’intervalle, suivi d’un nouveau test trois ans après si le résultat des deux premiers tests est normal ;
- Entre 30 et 65 ans, le dépistage repose sur la réalisation d’un test de détection du génome des HPV à haut risque (test HPV-HR) tous les 5 ans.
Le frottis et le test HPV sont pris en charge à 100 %.
Depuis janvier 2024, en application de l'arrêté du 16 janvier 2024, l'envoi des invitations au dépistage est confié à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM). Les femmes qui ne se font pas fait dépister dans le laps de temps prévu selon leur tranche d'âge, ou celles qui en font la demande auprès de leur CPAM, reçoivent une invitation, soit en version papier par voie postale, soit en format dématérialisé sur le compte Ameli pour celles qui l’ont activé sur internet.
De plus, la vaccination contre le HPV peut offrir une protection contre les souches virales les plus courantes associées au cancer de l'utérus.
Il est également essentiel de sensibiliser les femmes aux signes et symptômes du cancer de l'utérus, tels que des saignements anormaux, des douleurs pelviennes, des pertes vaginales inhabituelles ou des douleurs lors des rapports sexuels. Une consultation médicale est recommandée en cas de symptômes persistants ou inexpliqués.