Le syndrome du choc toxique (SCT) est une maladie causée par la présence d’une bactérie nommée staphylocoque doré dans le microbiote vaginal de certaines femmes. On estime que 20 à 30% des femmes sont porteuses du staphylocoque doré mais seulement 1% d’entre elles portent la souche pouvant provoquer ce syndrome.
Si chez certaines, cette toxine reste latente, chez d’autres, l’utilisation de tampons ou de coupes menstruelles peuvent être un facteur déclencheur de cette pathologie. Portés pendant une longue période, ces dispositifs hygiéniques intravaginaux favorisent la stagnation du sang, lui permettant de se développer. Elle affecte alors rapidement les vaisseaux sanguins et détériore sur son passage les organes.
Les 6 signes d’alerte :
- De la fièvre (supérieure à 38 degrés) ;
- Des vomissements ;
- De la diarrhée ;
- Des maux de tête ;
- Une éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil ;
- De fortes douleurs musculaires.
L'apparition des symptômes est soudaine, c’est pourquoi il faut agir vite, car la situation peut se dégrader en moins de 48 heures. Il s’agit alors d’une urgence vitale car l’infection peut évoluer en infection généralisée pouvant aller jusqu'à une gangrène (nécrose des tissus), une amputation voire le décès.
4 règles d’hygiène strictes doivent être adoptées pour limiter au maximum le risque de le développer :
- Lavez-vous soigneusement les mains avec une solution lavante avant d’insérer ou de retirer un dispositif intravaginal ;
- Changez de tampon toutes les quatre à six heures, et éviter d’en porter la nuit ;
- Stérilisez votre coupe menstruelle avant de l’introduire et nettoyez-la à l’eau savonneuse lorsque vous la videz ;
- Alterner les différentes solutions hygiéniques internes et externes (serviettes, etc.).
Il existe aujourd’hui d’autres alternatives comme les culottes menstruelles. Elles sont disponibles à l’officine en plusieurs tailles !