Si les bactéries et les virus sont considérés comme les principales causes de la méningite, certains champignons microscopiques peuvent également favoriser son développement. On parle alors de « méningite fongique ».
Touchant principalement les personnes ayant un système immunitaire affaibli, elle peut se développer :
- En inhalant ou en entrant en contact avec des spores fongiques ;
- Lorsque qu’une infection fongique se déplace d’une partie du corps au cerveau ;
- Exceptionnellement par une inoculation directe au cours d’une procédure médicale en cas de contamination des dispositifs utilisés.
Ces levures peuvent alors se propager du sang vers la moelle épinière et pénétrer dans le système nerveux central. Cette propagation provoque une inflammation des méninges, membranes qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière, pouvant être mortelle.
Bien que la méningite fongique ne soit pas contagieuse et relativement rare, elle se veut en revanche très dangereuse en l’absence de traitement. En cas de symptômes évocateurs tels que des maux de tête intenses, une sensation de nuque raide, des nausées ou des vomissements, il est indispensable de consulter rapidement un médecin afin d’être pris en charge dans les meilleurs délais.
Différents examens sont nécessaires pour poser le diagnostic :
- Une ponction lombaire. Elle consiste à prélever entre deux vertèbres à l’aide d’une fine aiguille, du liquide cérébrospinal (anciennement appelé liquide céphalorachidien) dans lequel baigne le système nerveux afin de l’analyser ;
- Des examens microbiologiques. Ils visent à effectuer une culture fongique afin de déceler la présence d'antigènes fongiques
- De l’imagerie. L’IRM ou le scanner cérébral permettent de détecter d'éventuelles complications telles qu’une hydrocéphalie, un trouble de la physiologie du liquide cérébrospinal pouvant perturber le fonctionnement cérébral, des abcès ou encore un éventuel élargissement des ventricules cérébraux.
Un diagnostic précoce et la prise d'un traitement antifongique adapté sont essentiels pour améliorer le pronostic des malades.