Pleurs de décharge, pic de croissance, coliques… il arrive que bébé soit inconsolable et pleure pendant de longues heures sans s’arrêter. Difficile parfois de rester patient, de garder son sang-froid et de ne pas craquer face à ces sanglots et ces cris incessants. Bien que ce genre de situation soit difficile à gérer, rappelez-vous toujours que le moindre geste inapproprié comme le secouer violemment pour essayer de le calmer peut avoir d’importantes répercussions sur sa santé.
Le syndrome du bébé secoué, également appelé « traumatisme crânien non accidentel » (TCNA) entraîne dans la majorité des cas des lésions cérébrales irréversibles dues au déplacement du cerveau d’avant en arrière dans la boîte crânienne se heurtant aux parois du crâne. C’est la forme la plus grave de maltraitance et de négligence envers les enfants et la cause la plus fréquente de décès traumatique chez les nourrissons selon l’Inserm ! En France, le ministère de la santé rappelle en 2022 que « Le syndrome du bébé secoué n’est généralement pas une violence isolée ». Un bébé secoué l'a été en moyenne 10 fois. L'enfant décède dans 10 à 40 % des cas.
Voici la conduite à tenir lorsque bébé est en crise :
- Soyez détendu et attentif à ses besoins afin de comprendre ce qui le dérange ;
- Parlez-lui d’une voix calme et douce pour le rassurer ;
- Bercez-le afin de le réconforter tout en soutenant correctement sa tête ;
- Faites-lui écouter une musique douce ou des bruits blancs (un fond sonore naturel comme la pluie qui tombe, le va et vient des vagues, le vent…) lui rappelant sa vie in-utéro ;
- Massez doucement son ventre si vous suspectez un inconfort digestif.
Si rien n’y fait, que vous perdez patience ou que vous êtes épuisé :
- Mettez-le dans son lit. Posez-le sur le dos sans couverture ni oreiller comme recommandé à la maternité et quittez la pièce ;
- Laissez-le pleurer en toute sécurité le temps de reprendre vos esprits ;
- Prenez le temps de décompresser et de respirer profondément afin d’évacuer les tensions que vous avez accumulées ;
- Demandez l’aide d’un proche. Passez le relais ! S’il est près de vous, il pourra vous suppléer. Si vous êtes seul, appelez-le afin qu’il vous conseille et vous aide à relativiser ;
- Retournez le voir lorsque vous vous sentez prêt.
Vous n’êtes pas seul. N’hésitez pas à consulter votre pédiatre ou la Protection Maternelle Infantile (PMI) afin de leur demander des conseils si vous en ressentez le besoin.