Environ 4000 enfants de moins de 10 ans sont diagnostiqués épileptiques chaque année en France. Toujours selon l’INSERM, c’est la troisième maladie neurologique après la migraine et les démences.
Une crise épileptique chez le sujet jeune provient généralement d’une origine dite « polyfactorielle », à savoir :
- Des facteurs génétiques (des lésions du cerveau) ;
- Des facteurs environnementaux (une exposition à des toxines, des produits chimiques…) ;
- Des dysfonctionnements métaboliques (une hypoglycémie en cas de diabète, une hypocalcémie (taux de calcium sanguin insuffisant), une hyponatrémie (taux de sodium sanguin insuffisant) ;
- Des lésions du cerveau (traumatiques, vasculaires, tumorales, malformatives, inflammatoires ou infectieuses).
Les 4 formes de la maladie, spécifiques à l’enfance :
- L’épilepsie à paroxysme rolandique, la plus courante. Elle est bénigne et n’impacte pas sur le développement. Elle se déclenche au cours du sommeil et touche surtout le visage. Elle disparaît spontanément vers l’adolescence.
- L'épilepsie d’absences. Elle se traduit par des moments de « déconnexion » de l’enfant au cours de la journée, dont il ne se souvient pas par la suite.
- L’épilepsie focale. Plus invalidante, elle perdure généralement même une fois adulte. Elle provoque une altération de la conscience et une perte de contrôle de la motricité.
- L’épilepsie sévère. Elle survient dans des intervalles très courts (environ deux crises par vingt-quatre heures), et répond difficilement aux traitements médicamenteux et est complexe à stabiliser. Elle entraîne très souvent des troubles du comportement et un retard psychomoteur.
En cas d’épisodes répétés, certains troubles peuvent se développer au niveau des apprentissages (lecture, écriture, calcul, etc.), du langage, de l’équilibre ou encore de la coordination des mouvements.
Quels traitements ?
Le diagnostic se fait par un neuropédiatre après avoir effectué deux examens spécifiques : un électroencéphalogramme (ECG), une Imagerie par résonance magnétique (IRM).
En première intention, un antiépileptique est prescrit de façon quotidienne. Il permet de réduire de près de 70% les crises. S’il n’est pas suffisant, il peut être envisagé une chirurgie en vue d’éliminer la zone responsable dans le cerveau.
En cas de doute, nous sommes à votre disposition pour répondre à vos interrogations.