L’oligurie désigne une diminution de la quantité d’urine produite, inférieure à 500 ml par jour chez l’adulte. Cela correspond généralement à quatre ou cinq mictions quotidiennes, au lieu des six à huit habituelles. Ce symptôme peut avoir différentes origines, parfois bénignes, parfois préoccupantes…
Plusieurs causes possibles :
- Une déshydratation : chaleur excessive, effort physique intense, diarrhées ou vomissements favorisent les pertes en eau dans l’organisme.
- Une infection urinaire : une cystite ou une pyélonéphrite perturbent le fonctionnement des reins et diminuent la quantité d’urine émise.
- Une obstruction : la présence de calculs rénaux, une hypertrophie de la prostate ou encore une tumeur ralentissent ou bloquent partiellement l’écoulement de l’urine.
- Une insuffisance rénale : aiguë ou chronique, cette pathologie altère la capacité des reins à filtrer correctement le sang et limite le besoin d’uriner.
- La prise de médicaments : certains traitements comme les anti-inflammatoires réduisent le flux sanguin vers les reins, ce qui diminue la filtration et la production d'urine. Quant aux antihypertenseurs, ces derniers baissent la pression artérielle dans les vaisseaux rénaux, ce qui ralentit la filtration du sang impactant également l’envie d’aller aux toilettes.
Quand faut-il s'alarmer ?
Si l’oligurie s’accompagne de fièvre, de douleurs lombaires intenses, de nausées, d’un gonflement du visage ou des jambes, consultez votre médecin sans attendre.
Votre praticien réalisera un examen clinique complet et vous prescrira une analyse d’urine, une prise de sang visant à évaluer la fonction rénale, ou encore une échographie des voies urinaires.