Perte d’appétit et d’intérêt, dévalorisation, isolement, épuisement, troubles de la concentration et de la mémoire, du sommeil, ruminations, idées noires, pleurs… Il ne s’agit plus d’un coup de cafard, d’autant plus si les symptômes ne diminuent pas dans le temps. En France, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Pour pouvoir parler de dépression et donc de maladie, d’après la définition du ministère de la Santé, il faut que :
- Ces perturbations de l’humeur soient multiples et bien caractérisées ;
- Elles se manifestent de façon (quasi) permanente pendant une période supérieure à deux semaines ;
- Elles entraînent une gêne importante dans un ou plusieurs domaines de la vie quotidienne (difficulté ou incapacité de se lever, d’aller à son travail, de sortir faire ses courses…).
Aujourd’hui le diagnostic clinique est un des seuls moyens de faire la différence entre déprime et dépression. La frontière entre les deux est donc très subjective. Un suivi psychologique demeure nécessaire. Le dispositif "MonPsy" permet heureusement de bénéficier de 8 séances par an chez un psychologue remboursées par la Sécurité sociale et les mutuelles.
3 neurotransmetteurs en cause !
Si la fameuse dépression saisonnière est due à un phénomène naturel, la baisse de la lumière du jour, la dépression, quant à elle, résulte d’un dysfonctionnement de la transmission de l’information d’un neurone à un autre.
Selon l’Institut du cerveau (ICM), un dérèglement de la production et de la capture de 3 neurotransmetteurs est à l’origine du développement de l’épisode dépressif majeur :
- La sérotonine qui a pour fonction d’équilibrer le sommeil, l’appétit et l’humeur ;
- La dopamine, responsable de la régulation de l’humeur et de la motivation ;
- La noradrénaline qui gère l’attention et le sommeil.
La dépression est-elle héréditaire ?
La dépression ne se transmet pas ! Néanmoins, il existe une prédisposition à développer ce trouble chez les personnes porteuses de variants génétiques. L’Institut du Cerveau estime qu’une personne dont l’un des deux parents a souffert d’un épisode dépressif majeur (EDM) présente 2 à 4 fois plus de risque d’être dépressive que la population générale.
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