En cas de dysfonctionnement sévère de la prostate ou de cancer, il est parfois nécessaire d’avoir recours à la prostatectomie. Cette intervention chirurgicale consiste à enlever de façon partielle ou totale, la glande située sous la vessie et qui entoure l'urètre.
Deux types d’intervention sont envisageables :
- La prostatectomie radicale : elle consiste à ôter l’ensemble de la prostate ainsi que les vésicules séminales et parfois les ganglions lymphatiques avoisinants. Elle est généralement préconisée lorsqu’un patient est atteint d’un cancer de la prostate agressif, susceptible de former des métastases.
- La prostatectomie partielle : moins invasive, seule une portion de la prostate est retirée. Cette procédure est souvent recommandée en cas de tumeur présentant un faible risque de propagation ou si un dysfonctionnement irréversible de la prostate impacte la qualité de vie.
Ces actes chirurgicaux peuvent être pratiqués par voie ouverte, coelioscopique ou robot assisté.
Les soins post-opératoires :
La prostatectomie nécessite entre trois et huit jours d’hospitalisation en moyenne. Au cours de la prise en charge, différents soins sont prodigués pour faciliter la récupération. Ils comprennent :
· La mise en place d’un drainage urinaire par sonde vésicale ;
· La surveillance de l'hématurie (présence de sang dans les urines). Elle est normale les premiers jours mais doit progressivement diminuer ;
· Le contrôle de la douleur. Des analgésiques sont administrés par perfusion les vingt-quatre premières heures puis par voie orale selon les besoins.
Lors du retour à domicile, la reprise des activités doit être progressive. Les efforts physiques importants mais aussi le port de charges lourdes sont interdits pendant six à huit semaines.
Le respect des consignes post-opératoires et un suivi médical approprié sont les garants d'une récupération optimale.