En France, on estime que 50 000 à 100 000 cas de phlébite surviendraient chaque année, et près de 40 000 embolies pulmonaires. Cette affection circulatoire, aussi appelée thrombose veineuse, survient lorsqu'un caillot sanguin obstrue une veine. Selon la profondeur du vaisseau touché, on distingue deux types : la phlébite superficielle et la phlébite profonde. Ces deux formes, bien que similaires, présentent des différences notables en termes de localisation, de symptômes et de risques de complications.
La phlébite superficielle ou paraphlébite touche les veines de petit calibre, situées dans le tissu sous-cutané (veines saphènes), le plus souvent au niveau des jambes. L'inflammation locale, accompagnée d'un caillot, provoque des douleurs modérées et une gêne fonctionnelle. Il s’agit de la complication la plus fréquente des varices.
- Symptômes : apparition d'un cordon veineux dur et douloureux, rougeur localisée, sensation de chaleur au toucher, inconfort accentué par la pression.
- Risques et complications : généralement bénigne, elle peut cependant s'étendre au réseau profond si elle n'est pas traitée.
Plus grave, la phlébite profonde prend naissance au sein de veines de plus gros calibre, au cœur du système musculaire de la jambe, à proximité des artères.
- Symptômes : gonflement d'un membre, sensation de lourdeur, douleur persistante, peau bleuâtre ou marbrée.
- Risques et complications : son principal danger réside dans la possible migration du thrombus vers les poumons, provoquant une embolie pulmonaire responsable de 10 à 20 000 décès chaque année en France.
Que la phlébite soit superficielle ou profonde, il est indispensable d'utiliser des bas de contention, premier traitement de l’insuffisance veineuse. La prise en charge diffère ensuite en fonction de la profondeur (anticoagulants, échographies Doppler, etc.).
