Organiser une opération de dépistage d’un cancer quel qu’il soit, a pour objectif de détecter parmi une population apparemment en bonne santé, ceux qui ont un risque supérieur d’en développer un.
À l’heure actuelle, il n’existe pas en France, de dépistage organisé du cancer du poumon. C’est pourquoi, la Haute Autorité de Santé (HAS) a lancé récemment un programme pilote, afin de récolter de nouvelles données qui permettront par la suite de mettre en place une campagne de sensibilisation comme il en existe déjà pour le cancer du sein, de la prostate ou du colon.
Or aujourd’hui, près de 2/3 des personnes sont diagnostiquées quand le cancer du poumon est déjà métastatique. Les causes ? Un diagnostic trop tardif dû à des symptômes non spécifiques, une stigmatisation du fumeur encore trop importante et une maladie encore mal connue par les Français.
Quelles sont les modalités de ce programme ?
- Effectuer un scanner thoracique à faible dose sans injection. C’est ce que l’on appelle la « tomodensitométrie ».
- Proposer des examens complémentaires en cas d’anomalie détectée : imagerie médicale, médecine nucléaire et/ou une biopsie de la tumeur.
La mise en place de ce dépistage systématique chez les populations fortement exposées au tabac, permettrait d’observer une diminution significative de la mortalité spécifique de cette maladie. Elle sauverait 5 vies pour 1000 personnes dépistées.
Un programme prometteur dans la lutte contre le cancer du poumon !