Le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS), proche de la maladie de Kawasaki qui ne touche que les enfants, est une pathologie rare et sévère. Apparue dans le contexte épidémique de l'infection à SARS-CoV-2, 520 cas ont été recensés en France au 13 juin 2021, dont un décès, et 2/3 des enfants ont été hospitalisés en soins intensifs, selon la Haute Autorité de Santé. En réponse à une saisine du ministère des Solidarités et de la Santé, la HAS a élaboré des réponses rapides sur le sujet, afin de repérer précocement cette affection.
Penser au diagnostic de PIMS en cas d'association des signes suivants :
- Une fièvre élevée, souvent supérieure à 39°C.
- Une altération marquée de l'état général : apathie, asthénie extrême, perte d'appétit, frissons, pâleur, douleurs diffuses, marbrures.
- Des signes digestifs très fréquents : douleurs abdominales, diarrhées, nausées, vomissements, syndrome pseudo-appendiculaire (le plus souvent, l'abdomen est souple à la palpation).
Être attentif à d'autres signes cliniques, pouvant être présents, mais de manière variable :
- Des signes de choc : pâleur, polypnée, tachycardie, pouls filant, hépatomégalie, temps de recoloration cutanée allongé, instabilité tensionnelle ou hypotension;
- Des signes cutanés et muqueux : injection conjonctivale, éruption maculopapuleuse, prurit, œdème et rougeur des extrémités, lèvres sèches et fissurées (chéilite), glossite;
- Des signes neurologiques : irritabilité, céphalées, méningisme, confusion;
- Des signes respiratoires : polypnée, toux.
En cas de signes évocateurs ou de doute, la HAS recommande aux médecins d'adresser ou de transférer rapidement l'enfant en service hospitalier.
Si l'enfant présente des risques ou des signes de défaillance hémodynamique, il est conseillé de contacter le SAMU.