À l’adolescence, période de bouleversements physiques, émotionnels et sociaux, le rapport au corps devient parfois conflictuel. Ce terrain sensible peut favoriser l’émergence de conduites alimentaires à risque, qui ne relèvent pas d’un simple caprice mais bien d’un trouble psychique profond. L’anorexie mentale, la boulimie, l’hyperphagie boulimique sont les formes les plus fréquentes.
Certains comportements doivent interpeller :
- Une obsession soudaine pour les calories ;
- Des régimes excessifs ou non justifiés ;
- Des excuses répétées pour éviter les repas ;
- Une perte de poids importante sans raison médicale ;
- Des rituels étranges à table (couper les aliments en minuscules morceaux, les trier systématiquement, manger seul) ;
- Des fringales incontrôlées suivies de culpabilité ou d’isolement ;
- Une activité physique poussée à l’extrême ;
- Des sautes d’humeur, un retrait progressif du cercle social.
Parfois, les signes sont invisibles à l’œil nu. Une chute de résultats scolaires, une fatigue chronique, un changement brutal de tenue vestimentaire pour masquer la silhouette peuvent traduire un mal-être plus profond.
Il ne faut jamais minimiser ce que l’on perçoit. Parler, sans pression ni jugement, écouter sans interrompre, et proposer une aide extérieure peuvent sauver une situation avant qu’elle ne s’aggrave. Les TCA, bien que graves, peuvent être soignés, à condition d’être pris au sérieux dès les premières manifestations.