Trop souvent banalisé, l’usage des médicaments n'est pourtant pas anodin. Que ce soit par application cutanée, ingestion, inhalation ou injection, leur consommation peut entrainer des réactions allergiques.
Les toxidermies sont au premier rang des incidents iatrogènes (effets indésirables provoqués par la prise d’un ou plusieurs médicaments) ou idiosyncrasiques (réactions personnelles imprévisibles survenant avec les doses thérapeutiques usuelles). Assez fréquentes, les toxidermies s’observent chez 1 à 3% des utilisateurs de nombreux médicaments d’usage courant. Heureusement, plus de 90% des toxidermies sont bénignes.
Selon les individus, une toxidermie peut se manifester différemment :
- Par des troubles cutanés :
- Par d’autres symptômes divers :
Les formes sévères engageant le pronostic vital, sont :
- L’anaphylaxie, oedeme de Quincke ;
- La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG). Elle se traduit par une éruption brutale, un érythème en nappe et de la fièvre ;
- Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (Drug rash with eosinophilia and systemic symptoms – DRESS) ;
- Les syndromes de Stevens-Johnson (SJS) et de Lyell (Nécrolyse épidermique toxique – NET) qui se caractérisent notamment par des lambeaux d'épiderme se détachant à la moindre pression.
Si ces réactions demeurent rares, ne les négligez pas. Elles peuvent mettre le pronostic vital en jeu !
En fonction des symptômes cutanés, il est possible de traiter avec des crèmes spécifiques pour diminuer le prurit, ou des antihistaminiques pour calmer les démangeaisons. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin.